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Sinuosités anguleuses du Baoulé moyen. Grès ordoviciens (le 15/01/54)

Les grès, rigides, sont parcourus par de nombreuses cassures. Celles-ci ont fonctionné en distension et sont ouvertes, comme le montre la végétation ligneuse qui s'y est installée pour profiter de l'humidité. La dalle gréseuse, aux abords du Baoulé, est fortement réfléchissante, ce qui indique une quasi-absence de végétation. Le long du Baoulé, comme le long des fissures béantes, un surcroît d'humidité permet le développement de la végétation. Au sud du Baoulé (rive gauche), couches de grès moins massives, superposées permettant une mosaïque de formations végétales plus ou moins fermées et plus ou moins hautes. Le Baoulé arrivant sur ces dalles, traverse la 1ère diaclase béante, mais, arrivant sur la 2ème , plus large, se déverse dedans et le suit passivement jusqu'à un coude d'environ 90 degré ou il l'abandonne. A cet endroit, la fissure, encore visible, se rétrécit. Un petit affluent la suit. Au coude, le lit du Baoulé est particulièrement large. il se rétrécit vers l'aval car il entaille alors la dalle de grès, résistante et forme des rapides vers le bord du cliché. En avant du Baoulé, on observe nettement un cours abandonné, formant un vaste méandre. C'est à partir de lui qu' a été excavé le coude à angle droit et le lit incisé dans la dalle de grès. Sa profondeur est d'une vingtaine de mètres. Les oscillations climatiques quaternaire, sous la forme d'une période récente subaride, ont joué un rôle dans ces changements de tracé.