Photo 2

Podor vue de l'Est-Nord-Est (le 13/01/54)

La ville reste entourée, coté "terre", par une muraille qui la protégeait contre les incursions des nomades qui ont encore eu lieu, sporadiquement pendant l'entre 2 guerres. Un quartier administratif a été construit à l' ouest, en aval, sur la rive du Sénégal. Tout le long de la berge insubmersible, des arbres donnent un peu d'ombrage. Ils sont plus nombreux dans le quartier administratif où la place ne manque pas. Dans la vieille ville, la régularité du damier des rues s'interrompt à l'amont près du fleuve . Au Nord de la ville, on peut remarquer la plaine alluviale du Sénégal avec un diffluent important, encore en partie en eau, avec d'amples sinuosités. Il a été bouché et remblayé pour la construction de la ville. Ses levées sableuses, sont dénudées comme le reste des abords immédiats de la ville. A quelque distance de Podor, la pression anthropique se faisant moindre, mince liseré de végétation riparienne, en partie formée par de grands arbres. Que sont-ils devenus sous l'effet des sécheresses postérieures? En avant de la ville, au bas de la photo, sur la rive gauche, on distingue successivement à partir du fleuve: des cultures de décrue, étendues et nettes en amont de al petite digue qui porte la route aboutissant à un bac permettant l'accès de Podor depuis le Sud. Damier de petites parcelles, plus ou moins sombres selon la végétation qui y persiste en janvier. Toutes les récoltes ne sont pas encore faites. Une piste, partant de la route souligne le contact du lit majeur, inondable, et des terres insubmersibles. la plaine quaternaire, insubmersible, est très sèche car la capacité de rétention y est très faible à cause de la nature sableuse. Elle est dénudée et, de ce fait, offre une très forte réflectivité, qui la fait apparaître blanchâtre sur le cliché. La route contourne l'extrémité Est (amont) d'une dépression allongée que traverse une piste. L'eau y stagne plus longtemps, ce qui le développement de formations végétales : à l'extérieur, un anneau de végétation ligneuse riparienne, arbustes, buissons, pas de grands arbres à la différence de ce qui s'observe au Nord de la ville, le long du bras sinueux, puis, une auréole très claire, fortement réflective formée par les sables dénudés, enfin, dans le fond de la dépression, il s'est décanté un peu de matériel fin, qui reste très humide et de ce fait, apparaît en teinte foncée. Celle-ci jalonne les parties les plus basses de la dépression. tout près du bord Sud du cliché, vers la partie centrale, sur les sables secs, étincelants, groupe de cases de nomades, des peuls, avec des enclos .