Le fleuve décrit de larges sinuosités, trop peu serrées pour être qualifiées de "méandres". La décrue a dégagé le haut des berges sableuses. En rive droite., sur la droite (amont) du cliché, la berge a été sapée lors de la crue . Elle est abrupte. La nature sableuse du matériel se traduit par sa forte réflectivité. Sur le sommet de la berge,on peut remarquer cordon riparien d'arbres, serrés les uns contre les autres. Ce sont des phréatophytes, qui exploitent encore lors de la décrue, l'eau infiltrée dans le sable et dont le niveau est en équilibre avec l'eau du fleuve. Sur le flanc de la levée, en pente douce, la végétation devient plus basse, arbustive et ouverte. C'est une mosaïque complexe, avec davantage d'arbres et un aspect plus fermé dans de légers creux formés par d'anciens axes de débordement. Un peu plus loin à l' aval, un ancien chenal de débordement est souligné par une galerie forestière sur ses 2 berges. Elle s'effiloche vers l' aval puis disparaît vers le bord Est du cliché. D'autres boisements semblables apparaissent ça et là sur cette rive droite., au milieu des champs de décrue dont le damier régulier est bien visible au centre du cliché. Certains ont été récoltés et le sable y apparaît avec une forte réflectivité. D'autres, plus gris, portent encore de la végétation. Sur la rive gauche., en avant du fleuve, on a des faisceaux de levées alluviales qui attestent que le Sénégal a migré, au cours des derniers millénaires, vers le Nord. Vers le bord Sud du cliché, les levées sont anciennes et tout est recouvert de forêt. Plus près du Sénégal, les arbres se raréfient et se disposent en traînées, soulignent les levées et les dépressions intermédiaires.